L’exposition avantgoût à Saint-Ex, culture numérique Reims

du 12 octobre au 21 décembre 2023
3 installations qui interrogent les « nouvelles images » à travers le rêve et l’enchantement. 

Nouvelles images, réalités virtuelles : le Blackmaria accompagne et questionne les initiatives et pratiques artistiques numériques champardennaises.

Notre partenaire  Le Centre Saint-Ex Culture Numérique Reims accueille en ce moment l’exposition avantgoût« Rêves et enchantements » depuis le 12 octobre et jusqu’au 21 décembre 2023.

À cette occasion le Blackmaria a pu rencontrer l’équipe de Saint-Ex chargée de la médiation des trois œuvres exposées ainsi que leurs artistes.

Un parcours interactif pour prendre le temps de rêver et de se laisser aller à l’expérience sensible

Envers de Lucas Ramond

La première porte que vous empruntez vous amène vers la première installation, Envers de Lucas Ramond. Dans cet espace, vous déambulez dans un endroit hors du temps, où sont suspendus des pans de mylars réfléchissants. Vous perdrez vos repères spatio-temporels dans cette structure dont les parois tournent sur elles-mêmes.

Après une formation en design, objet, espace et scénographie à l’ESAD de Reims, Lucas oscille entre un projet de design en auto-entreprise à Paris et une résidence à Saint Ex durant deux ans. De cette expérience, Lucas dit avoir pu progresser techniquement grâce à l’électronique et aux machines et ainsi mieux comprendre les enjeux de la création.
Depuis son diplôme en 2018, Lucas aime considérer la vie comme le terrain de nouvelles situations et envisage la discipline comme un art du dialogue, un art de l’interaction. Son œuvre Envers explore le mouvement, le déplacement dans l’espace et le comportement humain dans cet espace donné. Ces murs mous qui bougent et vagabondent perturbent les codes, allons-nous croiser quelqu’un, où est la sortie ? Cet endroit est nulle part et partout à la fois.

Je(u) de Jisoo Yoo

Après avoir déambulé dans Envers, partez découvrir Je(u) de Jisoo Yoo. Cette deuxième œuvre interactive nous invite à jouer avec notre double virtuel à l’aide d’une Kinect. « Nous » devenons fugitifs, inconstants, éphémères.
Voir le teaser de Je(u)

Jisoo Yoo est une artiste coréenne. Elle étudie à l’école d’art de Cergy (95) puis s’installe dans un atelier à Pantin en tant qu’artiste pendant trois ans, en pleine période de confinement.
Avant la pandémie, Jisoo Yoo avait l’habitude de travailler des matières légères et fragiles telles que le plastique ou le textile. L’idée de l’éphémère lui plaît bien ainsi que celle du mélange de matériaux. Mais le Covid vient tout perturber. Comment continuer à travailler alors qu’on est contraint à ne plus sortir ? Jisoo Yoo commence donc à s’intéresser au digital et découvre le Fresnoy. Elle peut alors rencontrer des artistes qui connaissent le digital et l’accompagner dans l’expérimentation de ce nouveau matériau.
Passionnée par l’interaction, Jisoo Yoo se met à développer des œuvres qui permettent d’intégrer les gens avec elle. Nait alors Je(u). Pour créer les particules visibles dans l’installation, elle s’est aidée du programme TouchDesigner qui transforme les images.

Pour la dernière œuvre, il faut sortir de Saint-Ex et se diriger vers la médiathèque Jean Falala située en centre-ville de Reims et enfiler un casque de réalité virtuelle pour découvrir In Urbe de Ugo Arsac.

In Urbe de Ugo Arsac

Fasciné par Paris et les endroits mystiques et labyrinthiques, Ugo Arsac a parcouru les souterrains de la capitale pendant des jours et a scanné les espaces qu’il a visités pour en créer une carte 3D, un puzzle de différents endroits.

A l’aide de son casque VR, le visiteur est amené à s’immerger dans ce monde hostile.
La création sonore a été confiée à Sound Designer qui a collecté des sons directement en souterrains grâce à de tous petits micros.
Voir le teaser de In Urbe

Ugo Arsac est un artiste digital et plasticien. Il a étudié aux Beaux-Arts et aux Arts Décoratifs de Paris puis au Fresnoy. Il associe urbain et humain, mythologie et anthropologie à travers des installations immersives telle que In Urbe. Ce qui l’intéresse aussi, surtout c’est de pouvoir « vivre quelque chose d’intense humainement avant le projet ».
Ugo Arsac a remarqué que chaque public pouvait y trouver son compte. Les adolescents aiment le côté interdit, pouvoir ouvrir des trappes, échapper aux autorités. Le public plus âgé va apprécier la dimension patrimoniale, les choses cachées de l’Histoire. Enfin, les enfants, sont curieux de comprendre comment fonctionne le corps, les galeries, les canaux.
Pour son œuvre, Ugo Arsac a créé des scans linéaires et s’est aidé du logiciel Jeu Vidéo Unity pour construire les règles de déplacement, la gameplay. L’installation de Ugo n’est pas nécessairement à visionner à l’aide d’un casque Oculus mais peut prendre différentes formes de diffusion.

Quelle médiation pour accompagner ces installations ?

Toute l’équipe de Saint-Ex culture numérique Reims accompagne les visiteurs dans le parcours des œuvres.

Charlotte, chargée de coordination des événements et des relations avec les publics ainsi que Anouk et Sam (deux volontaires en service civique en médiation) ont constitué des guides d’expérimentation ainsi que des objets Made In Saint-Ex puisque fabriqués dans le FabLab du Centre Numérique pour prolonger la visite (des puzzles, des coloriages, des lunettes 3D rouges et bleues, des petits jeux en bois, des loupes avec filtres, etc.).

Charlotte a, pour la première fois, expérimenté des médiations envers des publics tous petits (entre 16 mois et 4 ans). La visite démarre alors par la lecture d’un conte puis les enfants se dirigent vers des feuilles de papiers collées sur les murs pour qu’ils puissent dessiner : ici commence les rêves et l’enchantement. Les petits et leurs parents ressortent très contents.

Quelle suite pour ces œuvres et leurs artistes ?

The Left Place The Right Space

Depuis 2020, Lucas Ramond a rejoint la création de The Left Place The Right Space, un artist run space implanté à Reims au 99 rue de Fismes. Ce tiers-lieux co-fondé sous forme d’association réunit plusieurs artistes afin que chacun puisse se rencontrer. Un lieu unique et parfait pour les curieux.

En savoir plus sur The Left Place :
Mail : theleftplace.contact@gmail.com
Site https://theleftplace.myportfolio.com/

Également enseignant en Art Appliqués dans l’académie de Paris depuis septembre 2021, Lucas obtient la même année une Aide à la Recherche et à la Création de la DRAC Grand Est pour poursuivre un nouveau projet de recherche et développer une installation itinérante et immersive.
Voir le site de Lucas : https://www.lucasramond.com/

Jisoo Yoo souhaite toujours continuer à travailler le digital depuis son atelier Pantinois. Son œuvre Je(u) va voyager.
Voir son site : https://www.jisooyoo.com/

Ugo Arsac, quant à lui, continue de créer des installations digitales et de s’inspirer des lieux marginaux et non-accueillants. Il s’intéresse en ce moment aux centrales nucléaires et a interrogé de nombreux ingénieurs et physiciens. In Urbe continue de parcourir le monde.
Voir son site : https://villa-albertine.org/fr/residents/ugo-arsac/

Aucune description de photo disponible.

Enfin, Saint-Ex culture numérique Reims n’est jamais à court d’idées pour satisfaire nos envies d’images « nouvelles ». La nuit numérique a lieu tous les ans au moins d’avril. La prochaine aura lieu le 20 avril 2024. L’expo collective sera accessible, quant à elle, du 2 au 15 juin 2024.

Voir leur site : https://saintex-reims.com/

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