Programme – 7ème Rencontres

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Mer. 4 juin 2025, de 8h30 à 16h30.

Hôtel de Région de Châlons-en-Champagne
5, Rue de Jéricho, 51100 Châlons-en-Champagne

MATIN

8h30 : Accueil, émargement et café

9h00 : Ouverture officielle et bilan de l’année 2024 

Remerciements à nos partenaires : CNC, DRAC et Région Grand Est

Focus sur le site des actions des Pôles régionaux d’éducation aux Images, “le fil des images”.

9h30 : Masterclass avec Titouan Tillier (réalisateur)

Focus sur un réalisateur de film en stop-motion dont nous aimons infiniment la bio :  “Je suis vivant (je le jure) depuis 1999. Un jour, j’ai découvert le cinéma d’animation et ma vie a été bouleversée. Je suis désormais accro. J’ai consulté de nombreux médecins, mais ils sont tous du même avis : je dois continuer à animer si je veux rester en vie. Qu’il en soit ainsi. En 2022, j’ai co-réalisé « Ressources Humaines » en stop-motion avec Trinidad Plass Caussade et Isaac Wenzek et depuis, je suis heureux. »

Projection du court-métrage « Ressources Humaines » puis échange sur son processus de création.

10h30 : Retour d’expériences

Retours d’expériences d’ateliers mis en place dans les classes en 2024/2025

  • Réalisation de films en stop-motion par Pierre Genouvrier à Saint-dizier
  • Réalisation de films en stop-motion par Léa Faouzi à Saint Parres aux Tertres
  • Réalisation de films d’archives par Anaëlle Chevalier des Cinémathèques du Grand Est

11h : Pause

11h15 :  Trigger warning, Kesako ?

Avec nos collègues des Pôles Images, nous remarquons que des professeurs, des élèves, des parents d’élèves se posent des questions sur certains films programmés dans les dispositifs “Ma classe au cinéma”. 

Alors Trigger Warning, Mise en Garde, Traumavertissement ? Comment présenter un film possiblement “problématique” à une assemblée d’élèves ? 

Posons-nous les questions ensemble au cours d’une mise en situation en trois étapes : 

  1. Projection de trois courts métrages
  2. Travail en groupe
  3. Restitution

12h45 : Déjeuner offert sur inscription préalable

APRÈS-MIDI

14h15 : Quiz cinéma avec Unis-Cité

14h30 : Ateliers (2h par atelier)

  • S’INITIER ET INITIER UN PROJET DE CINÉMA D’ANIMATION 

Titouan Tillier, réalisateur

À partir de matériaux simples (fil de fer, mousse, tissus…), chacun·e conçoit un personnage qu’il pourra ensuite animer image par image. Une plongée ludique et créative dans l’univers du cinéma d’animation, pour comprendre le lien entre geste, mouvement et narration.

  • EXPÉRIMENTER LE SON AVEC LA MALLE BRUITAGE 

Jérôme Petit, Ingénieur du son et créateur de la Malle Bruitage

Matteo de Mattia, Ingénieur du son

Outil d’éducation aux images permettant de sonoriser en direct des séquences de films, la Malle Bruitage a l’avantage de rendre simple, organique et instantanée la pratique de la création de son en groupe. Elle est diffusée gratuitement dans chaque département : Ardennes, Aube, Marne et Haute-Marne.

Dans un premier temps, les participant.e.s sont invité.e.s à manipuler les objets de la malle. Puis à regarder le court-métrage sans les bruits pour venir les reconstituer en direct.

=> Outil disponible au prêt tout au long de l’année 2025/2026.

  • REMONTER LE TEMPS AVEC LA MALLE CINÉMA

Anaëlle Chevalier, chargée du fonds films Champagne Ardennes/Cinémathèques du Grand Est.

Un atelier-enquête ludique et immersif pour plonger dans les origines du cinéma et découvrir ses trésors matériels : caméras anciennes, bobines, visionneuse… On explore l’évolution des formats et des pratiques, avant de visionner des films amateurs d’archives issus des fonds Image’Est. À travers ces images du passé, l’atelier ouvre un dialogue sensible sur nos propres manières de filmer aujourd’hui, la mémoire et les traces que nous laissons. Un voyage entre technique, histoire et émotion.

=> Outil disponible au prêt tout au long de l’année 2025/2026.

  • CINÉMA EN CARTE : DÉCOUVRIR L’OUTIL CINÉ-AIMANT 

Florence de Talhouet, chargée de missions – Le Blackmaria

Cin’Aimant est un outil ludique et pédagogique basé sur la manipulation de photogrammes aimantés issus de films. À travers une série de jeux collectifs, les participant.e.s expérimentent comment cet outil peut stimuler l’expression orale, enrichir le vocabulaire lié à l’analyse d’image, et encourager une lecture sensible et partagée des œuvres. Adapté à une grande diversité de publics, Cin’Aimant ouvre de multiples pistes d’animation mêlant langage, mémoire et éducation à l’image.

=> Outil disponible au prêt tout au long de l’année 2025/2026.

Interview : Raphaël Pollard • directeur du cinéma Le Palace à Epernay

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En quelques mots, pouvez-vous nous présenter les projets que vous menez avec le Blackmaria ?

Le Palace et le Blackmaria œuvrent dans différentes perspectives, avec le Blackmaria l’éducation aux images passe par l’analyse et la pratique. En tant que salle de cinéma, notre approche est forcément plus axée sur la diffusion et la confrontation émotionnelle aux œuvres.

Je définirais nos deux approches comme complémentaires, qui arrivent à s’articuler autour d’un même projet et d’une même envie. Pour une classe qui a la chance de voir un film au Palace puis d’avoir une intervention en classe ou en salle avec les équipes du Blackmaria pour déployer toutes les idées qui découlent d’une œuvre ; c’est une expérience formidable.

Nous accueillons aussi ponctuellement des restitutions d’ateliers au Palace ce qui permet de donner un cadre et un écho différent au travail effectué pendant l’année. Je suis ravi de ces échanges et de ces ponts entre nos deux structures, car pour moi nous œuvrons dans le même but. Nos échanges aux détours des comités de pilotage des dispositifs sont toujours précieux et passionnés.

Quelle est votre définition de l’éducation aux images ?

Nous nous considérons comme des passeurs d’images avec l’idée de diffuser une culture cinéphile à la fois exigeante dans l’approche et la proposition, mais simple et décontractée dans la forme. En tant que passeurs nous devons aussi laisser aux jeunes spectateurs un espace suffisant pour leurs réflexions afin qu’ils deviennent des spectateurs curieux et qu’ils prennent plaisir à voir des œuvres différentes.

Nous essayons à notre niveau de lutter contre le déterminisme social et d’offrir aux jeunes un panel de toutes les possibilités offertes par ce médium. Nous croyons fermement dans les actions d’éducation aux images pour développer la curiosité et le goût du public. Comme pour le vin et la gastronomie, le goût du cinéma se travaille en voyant des œuvres variées et en se posant des questions sur le sens des images que nous voyons et sur les intentions de l’auteur à travers l’histoire qu’il nous raconte.

Comment intégrez-vous cette question dans votre projet ?

En tant qu’établissement privé nous devons concilier deux cultures, celle de l’action culturelle et de notre secteur d’activité (qui est commerciale par nature). Le Palace a toujours proposé cette double approche car nous sommes conscients de la place que nous occupons dans la ville et dans la vie locale. C’est une action que nous considérons comme essentielle et en même temps indirecte par rapport à notre activité.

Le fait que nous (cinéma privé) coordonnions un dispositif scolaire est un phénomène rare à l’échelle nationale qui démontre notre engagement et notre envie de partager cette culture de l’image. Cela se ressent également dans notre programmation hebdomadaire et le maintien du label cinéma d’Art et d’Essai, qui est un objectif fondamental pour nous.

Interview : Emilie Bodet • éducatrice spécialisée pour l’ACCP

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1) En quelques mots, pouvez-vous nous présenter le projet que vous menez avec le Télé Centre Bernon ?

Ce projet vise à prévenir les risques prostitutionnels chez les mineurs à travers une approche en deux temps.

D’abord, un groupe de dix jeunes participe à une série d’ateliers animés par des associations et structures spécialisées. Ensemble, ils explorent des thématiques essentielles : égalité, sexisme, place des femmes dans la société et sur les réseaux sociaux, ainsi que l’impact des images à caractère pornographique omniprésentes dans notre quotidien. L’objectif est de leur permettre d’acquérir des connaissances pour concevoir des outils de prévention – des affiches et un court-métrage – destinés à être diffusés auprès de leurs pairs et dans diverses structures (écoles, associations…).

En parallèle, nous organisons trois ciné-débats et une représentation de théâtre-débat pour sensibiliser un public plus large. Informer et briser le tabou autour de cette problématique est essentiel pour mieux prévenir ce fléau.


2) Quelle est votre définition de l’éducation aux images ?

L’éducation aux images vise à développer l’esprit critique des jeunes face au flot d’images qui les entourent. Il s’agit de leur apprendre à analyser et à décoder les contenus visuels, à comprendre les intentions qui les sous-tendent et à ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui circule, notamment sur les réseaux sociaux. Cet apprentissage leur permet de forger leur propre réflexion et de devenir des spectateurs actifs et éclairés.

3) Comment intégrez-vous cette question dans votre projet ?

Les jeunes participent à des ateliers d’éducation à l’image et aux réseaux sociaux, où ils analysent leurs propres pratiques et prennent du recul sur leur rapport aux images. Ces échanges leur permettent de mieux comprendre les mécanismes de diffusion et d’influence des contenus visuels. En s’appropriant la problématique, ils deviennent acteurs de la prévention : ce sont eux qui réalisent aujourd’hui un court-métrage pour sensibiliser aux dangers de la prostitution chez les mineurs.

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