Interview : Réalisateur de film en stop motion det invité de nos rencontres de l’éducation aux images

3a81408d dbd7 e16d 8d7b 2010ecd5bd44

Titouan Tillier, réalisateur du film Ressources Humaines et invité de nos rencontres de l’éducations aux images
Comment ta passion pour l’animation a-t-elle commencé ?  – J’ai découvert l’animation à 10 ans en faisant danser des petits bouts de pâte à modeler… et aujourd’hui je fais plus ou moins la même chose, sauf que j’essaye de gagner de l’argent grâce à ça ! Plus sérieusement, je pense que donner vie à de la matière inerte est une sensation absolument magique, qui offre une infinité de possibilités. Est-ce que la transmission est quelque chose d’important pour toi ? 

– Quel plaisir de transmettre ! Non seulement pour le contact humain et la sauvegarde d’un savoir-faire, mais aussi parce qu’on apprend soi-même beaucoup. Jusqu’ici, chacun de mes ateliers m’a donné de nouvelles idées à appliquer de mon côté. Et puis dans un monde de plus en plus technologique, c’est important de continuer à savoir fabriquer à la main… Concrètement, quelle forme tu donnes à ce type d’ateliers ? 

– Chaque atelier peut-être différent selon sa durée et son public. J’ai tendance à faire des initiations à la construction et l’animation de marionnettes, le but étant d’accepter l’erreur et d’expérimenter avec des matériaux accessibles. Et comme les gens s’amusent, ça donne envie à certains de continuer l’expérience de leur côté ! Si tu devais donner un conseil à quelqu’un qui veut se lancer dans l’animation en stop-motion, ce serait lequel ?  – TOUT EST ANIMABLE. Une cuillère, du riz, une main, des cheveux… Il faut juste un appareil photo ou un portable stable : on prend une photo, on bouge un peu l’objet, on prend une photo, etc. (et sur internet on peut trouver plein de logiciels de stop-motion ou de montage gratuit pour se faciliter la vie). Alors franchement, il faut juste tenter, c’est normal de faire des films pourris au début, et on est content de les retrouver 10 ans plus tard haha ! Quels sont tes projets en cours ?  – Cette année, j’ai lancé Frigo FIlms avec des amis. C’est un studio d’animation à Angoulême au sein duquel nous produisons nos propres films. Mon prochain projet parle d’un petit village au milieu duquel il y a un trou qui grandit… Le film s’appelle Trois-Fois-Rien et il est en stop-motion (encore et toujours !!). Si tout se passe bien, le tournage se fera en 2026, on croise les doigts.

Interview : Gilbert Devaux • chargé de projets culturels pour Reims Polar

reimspolar25 facebook 851x315 2


Gilbert Devaux, chargé de projets culturels pour Reims Polar, nous livre son retour d’expérience sur la dernière édition du festival, qui s’est achevée le mois dernier.

Quelle est la pierre angulaire du projet de médiation de Reims Polar ?

La collaboration avec les lycées rémois reste la pierre angulaire du projet de médiation culturelle du festival (lycée Saint Jean-Baptiste de la Salle, lycée Georges Clémenceau, lycée Roosevelt). La renommée de REIMS POLAR grandissant, des lycées d’autres territoires nous ont contactés. Des lycées de la région Grand est, le Lycée Lambert de Mulhouse avec 25 élèves, Lycée Sévigné de Charleville-Mézières avec 51 élèves.  Et hors de la région avec le lycée Paul Claudel de Laon avec 53 élèves et le lycée Privé Polyvalent Notre-Dame de Bel Air de Tarare avec 13 élèves.  Au total, nous avons accueilli 284 élèves, hors encadrants, qui ont visionné entre 1 et 15 films, assisté aux 2 cérémonies officielles, participé aux rencontres avec des professionnels…

Comment les séances scolaires du festival Reims Polar contribuent-elles à l’éducation cinématographique des jeunes, et quelles interactions marquantes ont eu lieu cette année ?

Les trois séances « scolaires » matinales étaient quasi complètes. Dédiées à des films hors-compétition, elles permettent de projeter des films issus des sections parallèles (hommage à un pays, portrait de cinéaste…) et au PRIX CLAUDE CHABROL qui était remis cette année à LE ROYAUME. La rencontre avec son réalisateur, Julien COLONNA, animée par Cécile MAISTRE-CHABROL, qui anime ce prix, a été passionnante pour les jeunes qui ont pu dialoguer avec un réalisateur qui pourrait être leur grand frère… ce qui rendait plus perceptible toutes les questions autour de la vie d’un film (financement, écriture, tournage, sortie…).

Avez-vous mis en place d’autres actions en lien avec l’éducation à l’image ou des dispositifs à destination du jeune public ?

Avec la médiathèque Jean Falala nous avons conçu un programme d’éducation à l’image autour du polar anglais, proposé dans leurs offres EAC. Une classe de terminale du lycée Roosevelt l’a choisi et suivi.

Comment le festival sensibilise-t-il les jeunes publics à la lecture des images et à la critique du cinéma de genre ?

Le programme conçu avec la médiathèque s’articulait autour de trois étapes : une séance historique à la bibliothèque pour découvrir le polar anglais, la projection de THIS IS ENGLAND au cinéma OPERAIMS, et pour finir un échange avec Gaël GOLHEN (rédacteur en chef de PREMIERE) qui leur a fait un retour sur leurs critiques rédigées – en anglais – après la projection de THIS IS ENGLAND. Entre découverte d’une cinématographie et expérimentation d’un des métiers du cinéma, celui de critique, le parcours était complet.

Quelles perspectives ou évolutions envisagez-vous pour l’édition 2026 ?
Le genre du POLAR étant plutôt dédié aux adultes, nous réservons notre programme de médiation aux lycées et à l’enseignement supérieur. Cependant, cette année, la projection de DOG MAN en avant-première, le dimanche de clôture, permit d’accueillir des familles avec de jeunes enfants. Expérience qui sera sûrement renouvelée en 2026.

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑