Lycéens et Apprentis au cinéma 2025/2026

Lycéens et apprentis au cinéma est un dispositif scolaire qui fait partie de la politique de sensibilisation et d’éducation artistique du jeune public du CNC. Il offre aux élèves des lycées généraux, professionnels, agricoles, ainsi qu’aux apprentis des CFA, l’opportunité de découvrir le cinéma sur grand écran.

Chaque trimestre, les lycéens et apprentis assistent à des projections spécialement organisées pour eux dans les salles de cinéma, enrichissant leur culture cinématographique grâce à un travail pédagogique mené par les enseignants et les partenaires culturels.

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Cette année encore, quatre œuvres cinématographiques fortes et singulières seront proposées aux lycéen·nes et apprenti·es de Champagne-Ardenne. Entre mémoire historique, vertige existentiel et amour à l’ère des machines, cette programmation invite à penser le monde, à l’éprouver, et à se laisser bouleverser.

Trimestre 1 — Le Dictateur
Charlie Chaplin — 1940 — 2h05

À son retour de la guerre de 1914-1918, un petit barbier juif a perdu la mémoire. Après des années d’hôpital, il retrouve sa boutique dans le ghetto. Mais il découvre un monde en proie à la folie. Un dictateur hystérique, Adenoïd Hynkel, son parfait sosie, sème la terreur dans le pays. Avec l’aide de sa compagne Hannah, le barbier résiste aux SS qui menacent la petite communauté. Il se retrouve acteur malgré lui de cette tragique mascarade…

Visionnez la bande-annonce

Trimestre 2 —Au choix

Le Sommet des dieux
Patrick Imbert — 2021 — 1h30 — animation — France/Luxembourg

A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme.

Visionnez la bande-annonce La Plus Précieuse des marchandises
Michel Hazanavicius — 2024 — 1h20 — animation — France

Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d´eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile. Un jour, la bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette femme, de son mari , et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. 

Visionnez la bande-annonce

Trimestre 3 — Her

Spike Jonze — 2013 — 2h06  Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l’acquisition d’un programme informatique ultramoderne, capable de s’adapter à la personnalité de chaque utilisateur.

Visionnez la bande-annonce

Retrouvez plus d’informations sur la page Lycéens et Apprentis au cinéma.

Interview : Réalisateur de film en stop motion det invité de nos rencontres de l’éducation aux images

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Titouan Tillier, réalisateur du film Ressources Humaines et invité de nos rencontres de l’éducations aux images
Comment ta passion pour l’animation a-t-elle commencé ?  – J’ai découvert l’animation à 10 ans en faisant danser des petits bouts de pâte à modeler… et aujourd’hui je fais plus ou moins la même chose, sauf que j’essaye de gagner de l’argent grâce à ça ! Plus sérieusement, je pense que donner vie à de la matière inerte est une sensation absolument magique, qui offre une infinité de possibilités. Est-ce que la transmission est quelque chose d’important pour toi ? 

– Quel plaisir de transmettre ! Non seulement pour le contact humain et la sauvegarde d’un savoir-faire, mais aussi parce qu’on apprend soi-même beaucoup. Jusqu’ici, chacun de mes ateliers m’a donné de nouvelles idées à appliquer de mon côté. Et puis dans un monde de plus en plus technologique, c’est important de continuer à savoir fabriquer à la main… Concrètement, quelle forme tu donnes à ce type d’ateliers ? 

– Chaque atelier peut-être différent selon sa durée et son public. J’ai tendance à faire des initiations à la construction et l’animation de marionnettes, le but étant d’accepter l’erreur et d’expérimenter avec des matériaux accessibles. Et comme les gens s’amusent, ça donne envie à certains de continuer l’expérience de leur côté ! Si tu devais donner un conseil à quelqu’un qui veut se lancer dans l’animation en stop-motion, ce serait lequel ?  – TOUT EST ANIMABLE. Une cuillère, du riz, une main, des cheveux… Il faut juste un appareil photo ou un portable stable : on prend une photo, on bouge un peu l’objet, on prend une photo, etc. (et sur internet on peut trouver plein de logiciels de stop-motion ou de montage gratuit pour se faciliter la vie). Alors franchement, il faut juste tenter, c’est normal de faire des films pourris au début, et on est content de les retrouver 10 ans plus tard haha ! Quels sont tes projets en cours ?  – Cette année, j’ai lancé Frigo FIlms avec des amis. C’est un studio d’animation à Angoulême au sein duquel nous produisons nos propres films. Mon prochain projet parle d’un petit village au milieu duquel il y a un trou qui grandit… Le film s’appelle Trois-Fois-Rien et il est en stop-motion (encore et toujours !!). Si tout se passe bien, le tournage se fera en 2026, on croise les doigts.

Retour sur les 7ème Rencontres de l’Éducation aux Images

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Après l’ouverture officielle et un bilan de l’année 2024, la journée s’est ouverte sur une master-class enthousiasmante menée par Titouan Tillier, jeune réalisateur de stop-motion, autour de son film Ressources Humaines.

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Créatif, drôle et passionné, Titouan a su transmettre l’énergie joyeuse qui irrigue son travail et nous a mené dans les coulisses de la fabrication d’un film en stop-motion. Un grand merci à lui !

Place ensuite aux retours d’expériences d’ateliers menés dans les classes cette année :

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Le temps fort de la fin de matinée fut consacré à une réflexion collective sur le trigger warning dans les dispositifs scolaires. Trois courts-métrages, du travail en groupe, et une restitution partagée pour mieux outiller les professionnel·les face aux films potentiellement sensibles.

Un après-midi d’ateliers

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L’après-midi s’est ouverte avec un Quizz organisé par Unis-Cité, un grand merci à eux, puis s’est déroulée sous forme d’ateliers pratiques, animés par des intervenant·es passionné·es, avec des outils désormais disponibles en prêt pour vos projets 2025/2026

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La Malle Bruitage, avec Jérôme Petit et Matteo de Mattia : un dispositif ingénieux pour expérimenter le son en direct, en groupe, et comprendre toute la richesse du travail sonore au cinéma.

La Malle Cinéma, avec Anaëlle Chevalier : un plongeon dans les trésors matériels du 7e art, de la visionneuse à la bobine, pour réfléchir à notre rapport contemporain aux images.
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Cin’Aimant :  un outil original basé sur des photogrammes aimantés pour développer le vocabulaire, l’analyse d’image et le débat collectif.

Atelier stop-motion, animé par Titouan Tillier : une initiation joyeuse à la fabrication de puppets, où chacun·e a pu donner vie à son personnage.

📆 RENDEZ-VOUS LE 3 JUIN 2026 POUR LA 8EME EDITION ! 
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L’atelier Kinotrope : apprendre à faire un film à partir d’images d’archives

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L’Atelier Kinotrope est une opportunité unique d’explorer avec vos élèves la richesse des films amateurs d’archives et d’en faire un matériau de création.

Porté par le Pôle Patrimoine d’Image’Est en partenariat avec le Blackmaria, cet atelier permet aux lycéens de se confronter à l’histoire par l’image, de s’initier aux enjeux du montage, et de développer un regard critique sur les sources visuelles.

Pourquoi participer ?
Cet atelier s’adresse aux options et spécialités cinéma-audiovisuel, mais aussi à toute classe curieuse de croiser histoire, création et patrimoine.

Il propose :

  • Une analyse filmique et lecture des images d’archives : Comprendre les spécificités des films amateurs, leur contexte historique et social, leurs esthétiques et leurs formats.
  • Une pratique du montage et une expérimentation créative : S’approprier les images et les manipuler avec les outils disponibles en classe.
  • Une sensibilisation aux enjeux du patrimoine audiovisuel : Découvrir la mission d’Image’Est et la constitution des collections (collecte, conservation, numérisation, valorisation) pour une cinémathèque du grand est.
  • Une réflexion sur les choix narratifs et esthétiques : Respecter les contraintes de l’atelier et argumenter ses choix en classe.
  • Une rencontre avec des professionnels du milieu audiovisuel : Image’Est, les Cinémathèques du Grand Est et d’autres partenaires du film amateur.
  • Une mise en valeur des réalisations sur une plateforme européenne : Les travaux des élèves seront hébergés sur Amorce.eu, un espace de diffusion des créations pédagogiques.

Comment ça se passe ?
L’Atelier Kinotrope s’adapte aux besoins de chaque classe tout en orant un cadre pédagogique structurant.

Voici le déroulement type de l’accompagnement proposé :

Un échange préparatoire
Avant de démarrer l’atelier, un temps d’échange est prévu entre les enseignants et l’équipe d’Image’Est afin de définir ensemble le corpus d’archives le plus pertinent pour la classe. Cet échange permet également d’adapter le format de l’atelier en fonction des objectifs pédagogiques et des contraintes techniques.

Une intervention en classe
Une première séance est organisée avec les élèves pour leur présenter les archives sélectionnées, leur contexte historique et esthétique, ainsi que les enjeux du montage. À travers des exemples concrets, les élèves découvrent comment les images d’archives peuvent être réinterprétées pour raconter une nouvelle histoire.

Une rencontre avec un professionnel du cinéma (optionnel)
Selon les possibilités, une séance peut être organisée avec un réalisateur ou un monteur, qui viendra partager son expérience et échanger avec les élèves sur les défis du montage et de la narration à partir d’archives.

Un suivi en cours de montage
Pendant la phase de création, une nouvelle rencontre peut être prévue afin d’accompagner les élèves dans l’élaboration de leur film. Cette étape permet d’aner leur approche et de répondre à leurs questions techniques et artistiques.

Une restitution des travaux
Enfin, une séance de projection est organisée, soit au sein du lycée, soit dans une salle de cinéma partenaire. Ce moment permet aux élèves de présenter leur travail à leurs camarades et enseignants, et d’échanger sur leurs intentions et leur processus créatif.

Les contraintes de l’atelier :

  • Un film d’environ 5 minutes.
  • Au moins 50% d’archives (possibilité de mixer avec des images tournées par les élèves).
  • Une musique libre de droit ou créée par les élèves (pour diffusion publique).
  • Une forme libre : Documentaire, fiction, expérimental, détournement

EXEMPLES DE FILMS RÉALISES PAR L’OPTION CINÉMA DE SEZANNE :

Interview : Gilbert Devaux • chargé de projets culturels pour Reims Polar

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Gilbert Devaux, chargé de projets culturels pour Reims Polar, nous livre son retour d’expérience sur la dernière édition du festival, qui s’est achevée le mois dernier.

Quelle est la pierre angulaire du projet de médiation de Reims Polar ?

La collaboration avec les lycées rémois reste la pierre angulaire du projet de médiation culturelle du festival (lycée Saint Jean-Baptiste de la Salle, lycée Georges Clémenceau, lycée Roosevelt). La renommée de REIMS POLAR grandissant, des lycées d’autres territoires nous ont contactés. Des lycées de la région Grand est, le Lycée Lambert de Mulhouse avec 25 élèves, Lycée Sévigné de Charleville-Mézières avec 51 élèves.  Et hors de la région avec le lycée Paul Claudel de Laon avec 53 élèves et le lycée Privé Polyvalent Notre-Dame de Bel Air de Tarare avec 13 élèves.  Au total, nous avons accueilli 284 élèves, hors encadrants, qui ont visionné entre 1 et 15 films, assisté aux 2 cérémonies officielles, participé aux rencontres avec des professionnels…

Comment les séances scolaires du festival Reims Polar contribuent-elles à l’éducation cinématographique des jeunes, et quelles interactions marquantes ont eu lieu cette année ?

Les trois séances « scolaires » matinales étaient quasi complètes. Dédiées à des films hors-compétition, elles permettent de projeter des films issus des sections parallèles (hommage à un pays, portrait de cinéaste…) et au PRIX CLAUDE CHABROL qui était remis cette année à LE ROYAUME. La rencontre avec son réalisateur, Julien COLONNA, animée par Cécile MAISTRE-CHABROL, qui anime ce prix, a été passionnante pour les jeunes qui ont pu dialoguer avec un réalisateur qui pourrait être leur grand frère… ce qui rendait plus perceptible toutes les questions autour de la vie d’un film (financement, écriture, tournage, sortie…).

Avez-vous mis en place d’autres actions en lien avec l’éducation à l’image ou des dispositifs à destination du jeune public ?

Avec la médiathèque Jean Falala nous avons conçu un programme d’éducation à l’image autour du polar anglais, proposé dans leurs offres EAC. Une classe de terminale du lycée Roosevelt l’a choisi et suivi.

Comment le festival sensibilise-t-il les jeunes publics à la lecture des images et à la critique du cinéma de genre ?

Le programme conçu avec la médiathèque s’articulait autour de trois étapes : une séance historique à la bibliothèque pour découvrir le polar anglais, la projection de THIS IS ENGLAND au cinéma OPERAIMS, et pour finir un échange avec Gaël GOLHEN (rédacteur en chef de PREMIERE) qui leur a fait un retour sur leurs critiques rédigées – en anglais – après la projection de THIS IS ENGLAND. Entre découverte d’une cinématographie et expérimentation d’un des métiers du cinéma, celui de critique, le parcours était complet.

Quelles perspectives ou évolutions envisagez-vous pour l’édition 2026 ?
Le genre du POLAR étant plutôt dédié aux adultes, nous réservons notre programme de médiation aux lycées et à l’enseignement supérieur. Cependant, cette année, la projection de DOG MAN en avant-première, le dimanche de clôture, permit d’accueillir des familles avec de jeunes enfants. Expérience qui sera sûrement renouvelée en 2026.

Interview : Pauline Guignard • coordinatrice du festival 1ère marche

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La Ligue de l’enseignement de l’Aube donne chaque année la chance aux jeunes réalisateurs ou vidéastes de présenter leurs courts-métrages au festival 1ère marche. Pendant 5 jours, passionnés, amateurs et professionnels se réunissent autour du 7e art. Une semaine rythmée par des projections quotidiennes, des stages, des interventions dans les établissements scolaires, des masterclass et des rencontres, … Un moment privilégié de découvertes et de débats avec des professionnels du cinéma.

La 27ème édition se déroule du 20 au 24 mai 2025 à Troyes. Pauline Guignard, déléguée culture et chargée de mission du Festival 1ère Marche nous en parle.

  • Quelle est la singularité du Festival 1ère marche ?

Le festival 1ère marche a pour objectif principal de mettre en lumière les jeunes cinéastes qui souhaitent faire du 7e art leur métier.

L’objectif est de les aider à montrer leur travail et créer un réseau de professionnels et d’amateurs qui les aidera à se lacer sur cette voie professionnelle.

Ce qui découle sur une autre particularité du Festival 1ère marche : le fait de diffuser en très grande majorité des courts-métrages et non pas des longs-métrages (malgré quelques exceptions).

  • Quels sont les temps forts ou les nouveautés de cette édition 2025 ?

La principale nouveauté est la période du Festival. En effet, il se déroule toujours sur 5 jours, mais cette année il aura lieu du mardi au samedi (il avait lieu du lundi au vendredi auparavant). Cette configuration nous permet de proposer plus de choses en tout public le samedi, notamment deux rencontres avec des professionnels du cinéma :

  • Edouard SISTERNAS, superviseur 3D et infographie pour le cinéma d’animation (rencontre à la Médiathèque Jacques Chirac de Troyes)
  • Xavier Bélony MUSSEL, acteur et réalisateur. Son film « Le Naméssime » sera diffusé au CGR suivi d’un échange avec lui.

Autre nouveauté, la catégorie Espoir sera divisée en 2 catégories : « Espoirs Indépendants » et « Espoirs Accompagnés », la 1ère regroupe les films réalisés avec les moyens propres des jeunes, la 2ème catégorie quant à elle regroupe les films réalisés dans le cadre d’une école de cinéma ou bien soutenu par une société de production.

  • A quels types de films et de jeunes auteurs donnez-vous la parole ?

Les films en compétition sont tous des films de jeunes de moins de 32 ans, qui font moins de 10 minutes et qui sont des films de fiction ou d’animation.

Concernant les autres diffusions nous mettons surtout en avant des talents locaux et régionaux, car nous pensons que le partage de leur parcours résonnera encore plus avec le public et les jeunes cinéastes présents sur le Festival.

  • Quelle place accordez-vous à la rencontre avec les publics, notamment les plus jeunes, et à l’éducation aux images dans le festival ?

Les soirées et le samedi sont plutôt consacrés au tout public. En revanche, les autres journées sont consacrées aux scolaires et au jeune public.

Plusieurs séances sont organisées :

  • « Ma classe au cinéma » pour les élémentaires et pour les collèges/lycées
  • « Schoolmove » un dérivé de notre concours Smartmove adapté pour les scolaires
  • des rencontres dans les établissements scolaires avec le jury professionnel
  • « jury en quartier » un projet avec en amont du Festival des ateliers sur le cinéma et la critique cinématographique qui se termine pendant le Festival avec une séance spéciale ou les élèves participants jugent une sélection de film faite pour eux.

L’éducation aux image passe aussi par le concours « Smartmove » et son dérivé « Teenmove », où les participants doivent réaliser un court-métrage de 5 minutes maximum avec la seule aide de leur téléphone portable en respectant 1 thème et 3 contraintes, le tout en seulement 5 jours.

Un stage de cinéma est également organisé avant le Festival (cette année du 7 au 11 avril). Pendant 5 jours, une quinzaine de jeunes viennent faire un film de manière accompagnée : écriture de scénario, découpage technique, tournage …

Le mercredi après-midi est également consacré au jeune public avec la diffusion des films « Teenmove » et ceux réalisés par la Ligue de l’Enseignement tout au long de l’année.

Nous essayons aussi de développer des actions du festival en dehors de Troyes. Pour cela nous avons un partenariat avec L’Aiguillage (tiers-lieu situé à Polisot en ruralité), où nous organisons une séance de films d’animation jeune public ainsi qu’un stage de storyboarding (également une nouveauté de cette année).

Programme – 7ème Rencontres

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Mer. 4 juin 2025, de 8h30 à 16h30.

Hôtel de Région de Châlons-en-Champagne
5, Rue de Jéricho, 51100 Châlons-en-Champagne

MATIN

8h30 : Accueil, émargement et café

9h00 : Ouverture officielle et bilan de l’année 2024 

Remerciements à nos partenaires : CNC, DRAC et Région Grand Est

Focus sur le site des actions des Pôles régionaux d’éducation aux Images, “le fil des images”.

9h30 : Masterclass avec Titouan Tillier (réalisateur)

Focus sur un réalisateur de film en stop-motion dont nous aimons infiniment la bio :  “Je suis vivant (je le jure) depuis 1999. Un jour, j’ai découvert le cinéma d’animation et ma vie a été bouleversée. Je suis désormais accro. J’ai consulté de nombreux médecins, mais ils sont tous du même avis : je dois continuer à animer si je veux rester en vie. Qu’il en soit ainsi. En 2022, j’ai co-réalisé « Ressources Humaines » en stop-motion avec Trinidad Plass Caussade et Isaac Wenzek et depuis, je suis heureux. »

Projection du court-métrage « Ressources Humaines » puis échange sur son processus de création.

10h30 : Retour d’expériences

Retours d’expériences d’ateliers mis en place dans les classes en 2024/2025

  • Réalisation de films en stop-motion par Pierre Genouvrier à Saint-dizier
  • Réalisation de films en stop-motion par Léa Faouzi à Saint Parres aux Tertres
  • Réalisation de films d’archives par Anaëlle Chevalier des Cinémathèques du Grand Est

11h : Pause

11h15 :  Trigger warning, Kesako ?

Avec nos collègues des Pôles Images, nous remarquons que des professeurs, des élèves, des parents d’élèves se posent des questions sur certains films programmés dans les dispositifs “Ma classe au cinéma”. 

Alors Trigger Warning, Mise en Garde, Traumavertissement ? Comment présenter un film possiblement “problématique” à une assemblée d’élèves ? 

Posons-nous les questions ensemble au cours d’une mise en situation en trois étapes : 

  1. Projection de trois courts métrages
  2. Travail en groupe
  3. Restitution

12h45 : Déjeuner offert sur inscription préalable

APRÈS-MIDI

14h15 : Quiz cinéma avec Unis-Cité

14h30 : Ateliers (2h par atelier)

  • S’INITIER ET INITIER UN PROJET DE CINÉMA D’ANIMATION 

Titouan Tillier, réalisateur

À partir de matériaux simples (fil de fer, mousse, tissus…), chacun·e conçoit un personnage qu’il pourra ensuite animer image par image. Une plongée ludique et créative dans l’univers du cinéma d’animation, pour comprendre le lien entre geste, mouvement et narration.

  • EXPÉRIMENTER LE SON AVEC LA MALLE BRUITAGE 

Jérôme Petit, Ingénieur du son et créateur de la Malle Bruitage

Matteo de Mattia, Ingénieur du son

Outil d’éducation aux images permettant de sonoriser en direct des séquences de films, la Malle Bruitage a l’avantage de rendre simple, organique et instantanée la pratique de la création de son en groupe. Elle est diffusée gratuitement dans chaque département : Ardennes, Aube, Marne et Haute-Marne.

Dans un premier temps, les participant.e.s sont invité.e.s à manipuler les objets de la malle. Puis à regarder le court-métrage sans les bruits pour venir les reconstituer en direct.

=> Outil disponible au prêt tout au long de l’année 2025/2026.

  • REMONTER LE TEMPS AVEC LA MALLE CINÉMA

Anaëlle Chevalier, chargée du fonds films Champagne Ardennes/Cinémathèques du Grand Est.

Un atelier-enquête ludique et immersif pour plonger dans les origines du cinéma et découvrir ses trésors matériels : caméras anciennes, bobines, visionneuse… On explore l’évolution des formats et des pratiques, avant de visionner des films amateurs d’archives issus des fonds Image’Est. À travers ces images du passé, l’atelier ouvre un dialogue sensible sur nos propres manières de filmer aujourd’hui, la mémoire et les traces que nous laissons. Un voyage entre technique, histoire et émotion.

=> Outil disponible au prêt tout au long de l’année 2025/2026.

  • CINÉMA EN CARTE : DÉCOUVRIR L’OUTIL CINÉ-AIMANT 

Florence de Talhouet, chargée de missions – Le Blackmaria

Cin’Aimant est un outil ludique et pédagogique basé sur la manipulation de photogrammes aimantés issus de films. À travers une série de jeux collectifs, les participant.e.s expérimentent comment cet outil peut stimuler l’expression orale, enrichir le vocabulaire lié à l’analyse d’image, et encourager une lecture sensible et partagée des œuvres. Adapté à une grande diversité de publics, Cin’Aimant ouvre de multiples pistes d’animation mêlant langage, mémoire et éducation à l’image.

=> Outil disponible au prêt tout au long de l’année 2025/2026.

Interview : Raphaël Pollard • directeur du cinéma Le Palace à Epernay

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En quelques mots, pouvez-vous nous présenter les projets que vous menez avec le Blackmaria ?

Le Palace et le Blackmaria œuvrent dans différentes perspectives, avec le Blackmaria l’éducation aux images passe par l’analyse et la pratique. En tant que salle de cinéma, notre approche est forcément plus axée sur la diffusion et la confrontation émotionnelle aux œuvres.

Je définirais nos deux approches comme complémentaires, qui arrivent à s’articuler autour d’un même projet et d’une même envie. Pour une classe qui a la chance de voir un film au Palace puis d’avoir une intervention en classe ou en salle avec les équipes du Blackmaria pour déployer toutes les idées qui découlent d’une œuvre ; c’est une expérience formidable.

Nous accueillons aussi ponctuellement des restitutions d’ateliers au Palace ce qui permet de donner un cadre et un écho différent au travail effectué pendant l’année. Je suis ravi de ces échanges et de ces ponts entre nos deux structures, car pour moi nous œuvrons dans le même but. Nos échanges aux détours des comités de pilotage des dispositifs sont toujours précieux et passionnés.

Quelle est votre définition de l’éducation aux images ?

Nous nous considérons comme des passeurs d’images avec l’idée de diffuser une culture cinéphile à la fois exigeante dans l’approche et la proposition, mais simple et décontractée dans la forme. En tant que passeurs nous devons aussi laisser aux jeunes spectateurs un espace suffisant pour leurs réflexions afin qu’ils deviennent des spectateurs curieux et qu’ils prennent plaisir à voir des œuvres différentes.

Nous essayons à notre niveau de lutter contre le déterminisme social et d’offrir aux jeunes un panel de toutes les possibilités offertes par ce médium. Nous croyons fermement dans les actions d’éducation aux images pour développer la curiosité et le goût du public. Comme pour le vin et la gastronomie, le goût du cinéma se travaille en voyant des œuvres variées et en se posant des questions sur le sens des images que nous voyons et sur les intentions de l’auteur à travers l’histoire qu’il nous raconte.

Comment intégrez-vous cette question dans votre projet ?

En tant qu’établissement privé nous devons concilier deux cultures, celle de l’action culturelle et de notre secteur d’activité (qui est commerciale par nature). Le Palace a toujours proposé cette double approche car nous sommes conscients de la place que nous occupons dans la ville et dans la vie locale. C’est une action que nous considérons comme essentielle et en même temps indirecte par rapport à notre activité.

Le fait que nous (cinéma privé) coordonnions un dispositif scolaire est un phénomène rare à l’échelle nationale qui démontre notre engagement et notre envie de partager cette culture de l’image. Cela se ressent également dans notre programmation hebdomadaire et le maintien du label cinéma d’Art et d’Essai, qui est un objectif fondamental pour nous.

Interview : Emilie Bodet • éducatrice spécialisée pour l’ACCP

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1) En quelques mots, pouvez-vous nous présenter le projet que vous menez avec le Télé Centre Bernon ?

Ce projet vise à prévenir les risques prostitutionnels chez les mineurs à travers une approche en deux temps.

D’abord, un groupe de dix jeunes participe à une série d’ateliers animés par des associations et structures spécialisées. Ensemble, ils explorent des thématiques essentielles : égalité, sexisme, place des femmes dans la société et sur les réseaux sociaux, ainsi que l’impact des images à caractère pornographique omniprésentes dans notre quotidien. L’objectif est de leur permettre d’acquérir des connaissances pour concevoir des outils de prévention – des affiches et un court-métrage – destinés à être diffusés auprès de leurs pairs et dans diverses structures (écoles, associations…).

En parallèle, nous organisons trois ciné-débats et une représentation de théâtre-débat pour sensibiliser un public plus large. Informer et briser le tabou autour de cette problématique est essentiel pour mieux prévenir ce fléau.


2) Quelle est votre définition de l’éducation aux images ?

L’éducation aux images vise à développer l’esprit critique des jeunes face au flot d’images qui les entourent. Il s’agit de leur apprendre à analyser et à décoder les contenus visuels, à comprendre les intentions qui les sous-tendent et à ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui circule, notamment sur les réseaux sociaux. Cet apprentissage leur permet de forger leur propre réflexion et de devenir des spectateurs actifs et éclairés.

3) Comment intégrez-vous cette question dans votre projet ?

Les jeunes participent à des ateliers d’éducation à l’image et aux réseaux sociaux, où ils analysent leurs propres pratiques et prennent du recul sur leur rapport aux images. Ces échanges leur permettent de mieux comprendre les mécanismes de diffusion et d’influence des contenus visuels. En s’appropriant la problématique, ils deviennent acteurs de la prévention : ce sont eux qui réalisent aujourd’hui un court-métrage pour sensibiliser aux dangers de la prostitution chez les mineurs.

Interview : Brigitte Guyot• Présidente de 7ème oeil

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Interview de Brigitte Guyot, présidente de 7ème oeil, association de passionné.es de cinéma réuni.es autour d’un ciné-club et souhaitant faire vivre le 7èmeArt à Reims !

1 / Pouvez-vous vous présenter et nous parler des projets que vous avez menés avec le Blackmaria, ainsi que ceux à venir ?

J’ai consacré une grande partie de ma vie d’enseignante à l’éducation à l’image, et je suis ravie de pouvoir poursuivre cet engagement au sein du Blackmaria et de l’association 7ᵉ Œil, dont je suis la cofondatrice et présidente.

Récemment, j’ai travaillé sur une fiche d’exercices dédiée au film Certains l’aiment chaud (Some Like It Hot) de Billy Wilder. Mon objectif était double :

  • Proposer des approches variées pour explorer une œuvre du patrimoine cinématographique.
  • Fournir un outil clé en main pour les enseignants, avec des exercices diversifiés et des informations essentielles sur le film et son contexte de création, sachant qu’ils manquent souvent de temps pour mener ces recherches eux-mêmes.

Ce travail se prolongera prochainement par l’animation de deux séances de formation à destination des professeur.e.s, axées sur ce film ainsi que sur Citizen Kane d’Orson Welles.

2 / Quelle est votre définition de l’éducation aux images ?

Je tiens d’abord à souligner l’importance du pluriel : les images. Elles sont multiples – fixes ou animées, souvent hybrides – et font partie intégrante de l’éducation, qu’elle soit scolaire, sociétale ou civique. Elles nous touchent à travers divers supports, du grand écran au téléphone portable.

Bien que ma préférence aille au cinéma, je suis consciente des évolutions des médias et des nouvelles pratiques autour de l’image. Ainsi, je préfère parler d’éducation du regard.

L’image se voit, mais elle n’est pas toujours regardée. C’est là que réside, selon moi, le cœur de cette éducation : apprendre à décrypter, analyser et comprendre une image, qu’elle soit filmique, documentaire, publicitaire ou issue des réseaux sociaux. Cette approche inclut :

  • Le regard de celui qui reçoit l’image.
  • Le regard du créateur ou de la créatrice, et ce qu’il ou elle choisit de montrer ou non.

En développant cette compréhension, on favorise l’esprit critique, qui est fondamental dans toute démarche éducative.

3 / Comment intégrez-vous cette question dans vos projets ?

Que ce soit dans les fiches que je rédige pour Lycéens et apprentis au cinéma ou dans mes activités au sein de l’association, cette notion de regard est au cœur de ma réflexion.

Je m’efforce de la transmettre à différents publics, qu’il s’agisse de jeunes ou d’adultes, comme lors des séances de ciné-club que nous organisons à l’Opéraims, avec une programmation annuelle de 30 films.

Montrer que chaque photo ou plan peut – et doit – être interrogé dans sa forme et son contenu me semble essentiel pour former des « regardeurs actifs ». Face au flux incessant d’images auquel nous sommes confrontés quotidiennement, il est primordial de développer cette capacité d’analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure.

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