
Dans le cadre du Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle (PAG) dans l’Aube, Léa Haouzi est intervenue auprès de 63 élèves répartis dans trois classes (CP, CE1, CP/CE1) à Saint-Parres-aux-Tertres, pour un projet d’initiation au cinéma d’animation. Elle revient ici sur cette aventure pédagogique menée sur 14 heures par classe, autour du court-métrage Le Grand Grrrrr, en lien avec un travail linguistique en anglais.
Comment s’est construit ce projet d’atelier en stop-motion ?
Le point de départ était l’album Le Grand Grrrrr, une histoire sensible et drôle autour de la colère et de son apprivoisement. Le livre ne comporte aucun dialogue, ce qui en fait un support idéal pour travailler l’expression corporelle, les émotions… et l’imaginaire. Le projet visait à faire entrer les élèves dans la création d’un film d’animation en stop-motion tout en explorant l’expression des émotions et le vocabulaire anglais lié aux sentiments.
Quel était l’enjeu principal avec ces jeunes élèves de primaire ?
Avec des CP et CE1, il faut rendre les choses très concrètes. L’animation image par image est parfaite pour cela : chaque élève manipule, crée, photographie, puis voit l’image s’animer. L’enjeu était aussi de travailler la gestion de la frustration, la patience et la coopération, autant que l’expression artistique.
Quels ont été les temps forts du projet ?
Chaque classe a pris l’histoire à sa manière : certains ont reconstitué des scènes de l’album, d’autres ont imaginé des suites ou des variations. Les enfants se sont montrés extrêmement investis dans la fabrication des personnages et des décors. Et puis, bien sûr, il y a eu la projection finale : un vrai moment de fierté collective.
Qu’avez-vous retiré de cette expérience en tant qu’intervenante ?
C’est l’un de ces projets où on se rend compte que les plus jeunes ont une capacité d’appropriation artistique incroyable. Ils comprennent très vite les logiques de mouvement, de rythme, de narration.